Fin octobre 2013 apparaissait sur le marché le K-3. Ce boîtier expert marquait une évolution importante chez Pentax avec un nouveau module Autofocus nettement plus perfectionné, un capteur 24Mpx et quelques autres nouveautés marquantes. Avec, comme résultat, un des meilleurs APS-C expert de sa génération.
18 mois plus, Pentax propose une évolution de son vaisseau amiral. Ce cycle court s’explique certainement par l’arrivée du Plein Format en octobre/novembre prochain.
Présentation du boîtier K-3 II
A l’ouverture de l’emballage, on ne perçoit pas de changement entre un K-3 et son frère, le K-3 II. C’est le même boîtier, toujours avec la même prise en main et cette impression de solidité jamais démentie. Il s’agit d’une construction tout temps, avec 92 joints d’étanchéité. Et si le K-3 II n’est pas fait pour aller sous l’eau (il n’est pas étanche), il saura supporter projections, neige ou autre averse tropicale.
De manière générale, on retrouve l’ergonomie chère à Pentax avec la double molette par exemple, un viseur pentaprisme dont la couverture de champ est de 100% pour un grossissement de 0,95x (soit 0,63x équivalent FF) et l’ensemble des touches accessibles rapidement car « sous le pouce » lors de la prise de vue.
Principales caractéristiques techniques
On retrouve un capteur de type CMOS de 24Mp d’origine Sony de dernière génération, une vitesse d’obturation à 1/8000s, une synchro flash à 1/180e, une cellule de 86000 zones pour la mesure d’exposition et un module Autofocus à 27 collimateurs (dont 25 en croix). Il s’agit du module SAFOX, dans sa version 11, dont l’apparition remonte au K-3.
CAPTEUR | Format APS-C de 24,35Mpx effectif (24,71 réel) |
MONTURE | Monture K : Baïonnette KAF2 (coupleur AF, contacts d’information, contacts d’alimentation) avec Motorisation Autofocus disponible par le boîtier |
VISEUR | Pentaprisme. Couverture 100% grossissement 0,95x (soit 0,63x en équivalent 24x36) Écran de mise au point interchangeable Dégagement oculaire 20,5 mm Correcteur dioptrique |
MISE AU POINT | TTL : mise au point automatique à coïncidence de phase Capteur de mise au point : SAFOX 11, 27 collimateurs AF (25 points de mise au point de type croisé au centre) Plage de luminosité: -3 à 18 IL (ISO 100, à température normale) |
AUTOFOCUS | AF S (mise au point unique) AF C (mise au point continue) AF A (mise au point automatique) Assistance AF par LED dédiée |
MESURE D'EXPOSITION | TTL sur 86000 cellules. Multizone, pondérée centrale et spot. Correction d'exposition ±5 IL (par incrément de 1/2 IL ou 1/3 IL) |
MODES D'EXPOSITION | Mode vert, Programme (P), Priorité Sensibilité (Sv), Priorité Vitesse (Tv), Priorité Ouverture (Av), Priorité Vitesse et Ouverture (Tav), Manuel (M), Pose B, Vitesse synchro flash, USER1, USER2, USER3 |
VITESSE OBTURATION | Auto : 1/8000-30 s ; Manuel : 1/8000-30 s ; (pas de 1/3 IL ou de 1/2 IL) Pose B |
MOTORISATION | Rafale : 8,3 i/s env. JPEG L : env. 60 vues en rafale H - env. 200 vues en rafale Lo RAW : env. 23 vues en rafale H - env. 52 vues en rafale Lo |
SENSIBILITÉ ISO | ISO AUTO / 100 à 51 200 ISO (par incrément de 1 IL, 1/2 IL ou 1/3 IL) |
STABILISATION | Intégré au capteur (par déplacement du capteur) |
FLASH | Pas de Flash Intégré Vitesse synchro : 1/180 s. Correction -2 IL à +1 IL. |
ANTIPOUSSIERE | Oui |
TROPICALISATION | Oui, 100 points d'étanchéité |
MÉMOIRE | 2 emplacements Carte mémoire SD, SDHC ou SDXC (norme USH-1) Compatible cartes Eye-Fi, et FLUCARD |
FORMAT IMAGE | Photo RAW (14 bits) PEF ou DNG JPEG: L (24M: 6016x4000), M (14M:4608x3072), S (6M:3072x2048), XS (2M:1920x1280) RAW: L (24M: 6016x4000) Vidéo Full HD(1920x1080, 60i/50i/30p/25p/24p) HD (1280x720, 60p/50p/30p/25p/24p) |
DIMENSIONS | 102,5 x 131,5 x 77,5 mm |
POIDS | 0,785 kg (batterie incluse) |
CONNEXION | USB 3.0 (type Micro B) HDMI (type D) Port X-Synch Prise déclenchement externe Prise Micro stéréo Prise casque |
ALIMENTATION | Batterie Lithium-ion D-LI90 Prise alimentation externe |
AUTRES | GPS Pixel Shift Resolution |
Prise en main
Du K-3 au K-3 II, rien n’a changé. La prise en main est excellente, y compris pour les grosses mains, même si dans ce dernier cas, le grip (D-BG5) est le bienvenu. La poignée, creusée, permet d’offrir un excellent maintien de l’appareil sans crainte particulière et sans faire mal aux doigts. Le boîtier en magnésium et le châssis en acier inoxydable sont solides. Avec ses 785 g (batterie et carte incluse, hors grip) ce n’est pas un poids plume, surtout quand on ajoute des objectifs qui pèsent également. Mais c’est le prix à payer pour avoir entre les mains un boîtier expert.
A l’usage, de par son équilibre, le poids se ressent moins.
Les 2 molettes (sous le pouce pour l’une et sous l’index pour la seconde) permettent de modifier à la volée, et cela, sans se référer visuellement au boîtier, les principaux paramètres selon le mode dans lequel on se trouve. On peut modifier leur fonctionnement à travers les menus. Les autres touches sont aisément accessibles, facilitant l’accès aux options, y compris pour le trèfle de sélection des fonctions de sensibilité, d’activation du flash, de cadence (rafale / retardateur / surimpression / timelapse / télécommande) et de balance des blancs.
A noter tout de même un bémol concernant la touche de bascule rapide permettant de modifier le fonctionnement du trèfle (mode visée) ou la bascule entre les deux logements de cartes (mode lecture). Cette touche est placée un peu trop bas, ce qui gène son utilisation par le pouce quand on a l’oeil rivé au viseur.
Ce boîtier conserve l’écran d’information reprenant les principales fonctions et/ou options sélectionnées (touche Info). Cet écran permet d’un seul coup d’oeil de vérifier les choix de paramètres en cours et de les modifier sans aller dans les menus de l’appareil.
Le contrôle de réduction du bruit ISO par palier est présent. Cela permet de désactiver ou de choisir les actions de réduction de bruit au niveau boîtier avant un certain seuil.
Le bouton RAW/fx reste toujours disponible sur le flan gauche. Il permet, dans sa fonction initiale, de passer en mode RAW temporairement quand la prise de vue s’effectue en JPEG. On peut lui affecter d’autres fonctions, comme l’accès direct au bracketing d’exposition.
Le bouton vert, qui permet de réinitialiser les paramètres de prise de vue, est toujours présent, bien sous le pouce.
Un petit mot sur le bruit de déclenchement. Le Pentax K-3II reste un des plus silencieux du genre. Appréciable.
Le mode rafale permet de prendre des photos à une cadence de 8,5 images par seconde. C’est suffisant dans bien des utilisations, y compris pour la photo sportive ou animalière. Le buffer (mémoire tampon avant l’inscription sur la carte SD) se montre généreux car on peut prendre de 23 à 52 vues, en RAW selon le mode rafale choisi, avant que la cadence ralentisse nettement.
Pour rappel, ce qui fait une des forces de la gamme APS-C de Pentax, c’est qu’elle intègre un système de stabilisation mécanique du capteur. Ce dernier se déplace afin de compenser les mouvements du boîtier. En pratique une prise de vue à des vitesses plus lentes, le gyroscope compense le bougé par déplacement du capteur. Comme le système est intégré au boitier, toutes les optiques compatibles en monture K sont stabilisées.
Accessoirement, Pentax utilise les micro-déplacements du capteur pour d’autres fonctionnalités comme le nettoyage du capteur par vibration ultrasonique, la simulation du filtre passe-bas anti-moiré ou le Pixel-Shift Resolution (on en reparle plus bas).
Le K-3 II améliore la stabilisation intégrée d’un IL. C’est un gain de 4,5 vitesse d’obturation qui est désormais atteint pour les prises de vue à main levée (au lieu de 3,5IL pour le K-3). En pratique, à 50mm (équivalent 75mm en FF), sans trépied ou autre, les photos à 1/30s ne sont pas floues. Le déchet commence à 1/20s et au delà de 1/10s, les miracles sont rares. Pour rappel, sans stabilisation, la vitesse minimale à ne pas dépasser est de 1/80s…
Cela devrait avoir un impact sur les longues focales, celles supérieures à 300mm, là où le système SR (Shake Réduction) montrait ses limites.
Le SAFOX 11, apparu avec le K-3 est repris ici, de manière presque identique. Presque parce que Pentax a mis au point un nouvel algorithme pour l’AF-C qui se montre plus réactif et précis, surtout pour les sujets se déplaçant dans l’axe de l’objectif. Malheureusement, cet algorithme ne fonctionne qu’avec certains objectifs récents. A ce jour, ils ne sont que 2, le D-FA 150-450 et le DA 18-50 DC WR RE. Le D-FA 70-200 à venir sera lui aussi compatible.
La mesure d’exposition s’effectue toujours sur une cellule de 86000 zones, tandis que l’autofocus comporte 27 collimateurs (dont 25 en croix), tous relativement centrés, sauf les 2 extrêmes.
Pentax, bien qu’encore en retrait par rapport à la concurrence, revient dans la course. Il reste encore du chemin à parcourir avec les points suivants à améliorer :
- augmentation du nombre de collimateurs avec, par exemple, 3 de plus sur chacun des cotés, portant ainsi leur nombre à 39
- meilleure répartition sur la zone de prise de vue, et pas uniquement au centre comme actuellement.
- réactivité
- prédictivité
Coté plage de sensibilité, ce que propose Pentax est assez impressionnant. En effet, le module AF fonctionne de -3 IL à 18 IL.
Extérieurement, on ne remarque pas tout de suite sa disparition. Mais pourtant le flash « pop-up » a disparu. Désormais, il faudra s’adjoindre un flash externe si on veut compenser son absence lors de prise de vue en basse lumière.
Doit-on regretter cette suppression ? Il n’y a pas de vraie réponse à cette question. D’un coté, il est vrai que le flash-pop-up permettait de déboucher en urgence un contre jour, sans sortir le flash externe. Surtout qu’on ne transporte pas ce dernier en permanence. De l’autre, le pop-up attire plus d’ennuis qu’il n’en résout. Entre ombre parasitaire sur les photos (celle de l’objectif et/ou celle du pare-soleil) et lumière trop vive qui sur-expose, voir qui crame carrément le cliché, les reproches étaient nombreux. Certes, on pouvait modifier l’intensité de l’éclair pour résoudre la sur-exposition, mais pour l’ombre, Il aurait fallut que le flash puisse être plus haut et orientable, ce qui est difficile à réaliser.
Sans nulle doute, le futur FF de la gamme adoptera la même attitude. Fort heureusement, Pentax a sorti un flash de poche, l’AF-201FG, mais cela entrainera un surcoût pour l’utilisateur.
C’est le module O-GPS1 qui a pris place dans le K-3 II. Toutes les photos peuvent donc avoir les coordonnées géographiques incluses dans les données Exif. Le GPS s’active et se désactive via un bouton (l’ancien bouton du flash pop-up). On peut régler l’intervalle de relevé des coordonnées (5, 10, 15, 30 et 60s) ainsi que la durée de fonctionnement afin de limiter la consommation électrique (de 1h à 24h).
On y gagne également un mode boussole et la fonction traceur qui permet les clichés de nuit du ciel sans trainées d’étoiles (Pose B).
Le K-3 II intègre une fonctionnalité de correction des déformations optiques. Ce système ne fonctionne qu’avec les objectifs de la marque Pentax et est très performant. Attention tout de même, à grande ouverture la correction peut-être parfois redoutable, au prix d’une perte en précision et d’un recadrage.
Toujours dans la même idée d’un post-traitement efficace en amont au sein du boîtier, Pentax propose la correction des aberrations chromatiques, le vignettage et la diffraction. N’hésitez pas à activer ces différentes options, surtout si la prise de vue s’effectue en JPEG.
Toujours en JPEG, le K-3 II propose le Custom Image. Ce mode offre 11 réglages différents, sans compter que vous pouvez mettre en place vos propres réglages de traitement. Par défaut, c’est le mode de correction/développement des JPEG « lumineux » qui est activé. L’accentuation de l’image est faible et les couleurs sont légèrement poussées. Le dosage des accentuations est correctement étalé. Ce mode par défaut produit des images JPEG de qualité et agréables à voir, à l’écran ou sur papier.
Sur PENtaxKlub, nous n’utilisons pas de batterie de mesures faites en laboratoire pour nos tests. Il s’agit d’une volonté délibérée car ce n’est pas notre vocation. Nous souhaitons apporter un point de vue utilisateur et essentiellement photographique. Notre appréciation sera donc purement subjective.
Le capteur APS-C est de type CMOS de 24Mpx (24,35Mpx effectif) avec une plage de sensibilité ISO allant de 100 à 51200. Le filtre basse bas est encore une fois absent (depuis le K-5IIs), ce qui a une incidence non négligeable sur la qualité de l’image en matière de détails fins. Cela pourrait avoir un impact sur le moirage, mais ce dernier est très bien contenu, même en l’absence de ce filtre basse-bas. Ce dernier peut néanmoins être émulé logiciellement (deux modes) si jamais vous vous trouvez dans une situation à moirage.
Les tests visuels ont été réalisés à partir des fichiers RAW. En effet, Pentax applique un traitement du bruit souvent trop prononcé pour les images JPEG. Dès lors, on constate une dégradation dès 400ISO pour devenir difficilement exploitable au delà de 1600ISO (tirage de type A4). Il conviendra de préférer le format RAW qui laisse de plus grandes libertés en matière de traitement du bruit.
Sur la plage allant de 100 à 800 ISO, rien à critiquer. Les images sont belles avec une bonne dynamique, un bon contraste et une absence de bruit électronique.
objectif Sigma 17-50 f/2,8 – 1/160e à f/11 – ISO 100
objectif Sigma 17-50 f/2,8 – 1/320e à f/9 – ISO 100 (image en 1100×731)
De 1600 à 3200 ISO, si les caractéristiques précédentes sont conservées, on peut apercevoir du bruit électronique, lequel se corrige très bien en post traitement.
objectif Sigma 17-50 f/2,8 – 1/60e à f/2,8 – ISO 1600 (image en 731×1100)
A 6400 ISO, le bruit se fait persistant mais les images obtenues permettent une impression au format A4. A fortiori après traitement. On reste même surpris des détails conservés, même si ils sont dilués. On notera que les zones denses restent remarquablement bien nuancées. Le K-3 II gère de manière satisfaisante le bruit électronique.
A 12400 ISO, l’image est surprenante. Même si elle devient difficilement exploitable en grand tirage, la qualité est acceptable, aussi bien à l’écran qu’au format A5.
Au delà de 12800, il vaut mieux être raisonnable et s’abstenir, des artefacts pénibles étant de plus en plus visibles.
L’image JPEG délivrée sera fonction des paramètres que vous avez souhaités. Vous pouvez le laisser se débrouiller tout seul et les résultats iront de très satisfaisants à acceptable tant que l’on reste en deçà de 3200ISO.
En mode RAW, les capacités du capteur CMOS sont pleinement exploités par Pentax. Toutes les possibilités de développement post-traitement sont ouvertes, surtout que les fichiers RAW sont sur 14 bits d’information couleur. Ce qui permet d’obtenir une plus grande finesse et un meilleur rendu. Les détails sont fins et les images sont très propres, même par temps particulièrement gris.
Lr6 (v6.1) est capable de gérer les les PEF du K-3II contrairement à DXO, moyennant quelques restrictions. Par contre, DXO reconnait les DNG du K-3II comme étant issus d’un boitier K-3 et les traitent sans difficulté. Dans tous les cas, il est préférable d’utiliser le mode DNG pour les fichiers de type RAW.
Dans plusieurs domaines comme le bruit sonore ou la qualité des images.
Si l’objectif n’est pas de type DC (ou SDM ou HSM), il sera bruyant lors de la mise au point. Par contre, si l’objectif intègre ce type de moteur, le silence sera au rendez-vous. Si ce caractère vous semble rédhibitoire, alors essayez avant d’acheter (pour info, La boutique Pentax à Paris permet de tester les objectifs de la marque Pentax en magasin).
Coté netteté et piqué des images, n’espérez pas obtenir une image de qualité avec un objectif bas de gamme et peu lumineux. Saluons l’effort de Pentax qui propose le K-3 II dans une version kit avec le 16-85 (cf le test de PENtax Klub). Si vous ne comptez avoir qu’un seul objectif avec ce boitier ou si vous cherchez un objectif passe partout et capable de belles choses, n’hésitez pas.
Evidemment, avec des objectifs de meilleure qualité, les résultats seront encore meilleurs.
N’oubliez pas que si un réflex est bon techniquement parlant, il est grandement dépendant des optiques que vous lui adjoindrez.
Ce nouveau procédé (cf article sur le Pixel Shift Résolution) permet d’obtenir des images de meilleure qualité. Il s’agit de tenter de dépasser les limites de la matrice de Bayer (système permettant au capteur de « voir » les couleurs). Pour ce faire, Pentax utilise les possibilités de micro-déplacement du capteur pour prendre 4 vues et les fusionner en une seule photo de 24Mpx. En théorie, cela permet d’obtenir une image de meilleure définition.
Mais, obstacle majeur, cela nécessite de ne pas bouger et donc impose la prise de vue sur pied. Ce qui rend ce procédé caduque pour les photos animalières ou de sport. Idem pour les photos comportant tout élément pouvant bouger (les arbres par exemple). C’est donc assez limitant. Espérons qu’à l’avenir, on pourra utiliser cette fonctionnalité dans d’autres conditions que la photo statique.
Notons aussi à ce jour, Lr (v6.1) ou DXO (10.4.1) ne gèrant pas ce type d’image, il conviendra d’utiliser le logiciel fourni par Pentax.
Elle est au format Full HD. La prise micro est la bienvenue (et indispensable). Néanmoins, Pentax reste à la traine par rapport à des boitiers comparables de la concurrence. La stabilisation est électronique, le K-3 n’utilisant pas le SR (trop bruyant ?). La mise au point autofocus s’effectue via la touche AF se trouvant au dos du boîtier, ce qui est assez peu ergonomique. L’autofocus continu est de plus impossible et il conviendra d’utiliser la mise au point manuelle.
On n’achètera pas un K-3 II pour ses qualités vidéos, qui sont honorables mais pas exceptionnelles.
Deux emplacements pour cartes SD, compatibles avec toutes les normes actuelles jusqu’à l’UHS-I permettant de bénéficier de débits les plus importants actuellement, c’est ce que le K-3II propose.
En mode photo, les deux emplacements fonctionnent soit par débordement (dès qu’une carte est pleine, l’autre prend la relève), soit par copie (les images sont immédiatement dupliquées, à l’instar de disque dur en RAID 1, sur les deux cartes, l’une servant alors de sauvegarde en cas de problème) soit en mode sélection (1 carte reçoit les JPEG et l’autre les fichiers bruts).
En mode vidéo, on peut dédier une des deux cartes pour les films.
La consommation électrique reste identique à celle du K-3, tant que l’on n’active pas le GPS. La batterie permet de prendre environ 700 clichés à plaine charge (source Ricoh). Dans la pratique, on atteint sans problème les 800 clichés, mais cela fluctuera à la baisse en cas de live-view ou de GPS intensif (entre 250 et 330 photos en utilisant le GPS en permanence). Une seconde batterie, jusqu’alors simplement recommandée, devient indispensable.
La connectivité comporte une prise USB 3, une sortie HDMI (type D), une prise synchro flash, une prise pour télécommande de déclenchement filaire, une entrée micro stéréo, une sortie casque et une prise d’alimentation externe.
On peut aussi ajouter un grip D-BG5.
Pentax : K-3
Canon : 7D mark II, 70D
Nikon : D7200
- GPS Intégré
- Pixel Shift Resolution
- Gestion du bruit électronique jusqu’à 6400 ISO
- Sensibilité en basse lumière
- La construction baroudeur « tout temps »
- Une version Kit avec le 16-85 très intéressante
- L’absence de flash interne rédhibitoire pour certains
- WiFi toujours pas intégré
- Ecran non orientable
- Autofocus bruyant pour les objectif non DC ou SDM
Le K-3 est un excellent boitier et son cadet l’est tout autant. Une réussite qui s’inscrit à la fois dans la continuité de ce que Pentax sait faire, tout en améliorant l’existant et en apportant de nouvelles fonctionnalités, préfigurant le boitier Full Frame prévu, en principe, au 4ème trimestre 2015. Le capteur est correctement maîtrisé par Pentax et produit d’excellentes images. Les améliorations sont belles et biens présentes. Si elles ne sont pas marquantes, c’est néanmoins d’importantes avancés en terme de confort de prise de vue et de qualité des clichées obtenues.
On regrettera l’absence d’un flash interne. Un kit regroupant K-3 II et AF-201 FG aurait pu être envisagé afin de surmonter ce qui risque d’être un obstacle pour nombre d’acheteurs. Dommage aussi que Pentax n’ait pas profité de l’occasion pour intégrer un écran arrière orientable ou le WiFi pour s’affranchir de la FluCard. On aurait pu croire que le K-S2 allait profiter au K-3 II. Il n’en est rien. A croire que les équipes de développement ne sont pas les mêmes ou ne se parlent pas. Il s’agit là d’une occasion manquée.